Une réflexion dictée par le terroir
La première étape dans le choix des cépages, et certainement la plus importante, est ancrée dans la notion de terroir. Chaque vignoble est une mosaïque unique de sols, de climats et de microclimats, qui impose ses contraintes mais aussi ses opportunités. Un cépage qui s’épanouit sur un sol argilo-calcaire bordelais ne réagira pas nécessairement de la même manière sur un sol sablonneux en Flandre !
Le rôle du sol
Le type de sol joue un rôle déterminant dans la qualité et le style de vin qu’un cépage peut produire. Par exemple, les sols calcaires favorisent souvent des vins élégants avec une belle acidité. En Belgique, les sols limoneux et argileux sont particulièrement répandus, bien que des parcelles de graviers ou de schistes existent aussi, notamment dans les zones vallonnées de Wallonie.
Les vignerons modernes emploient parfois des analyses de sols sophistiquées pour identifier les proportions de minéraux (argile, sable, etc.) et choisir les cépages les plus adaptés. Certains privilégient même le bio-indicateur naturel : ils observent les plantes sauvages poussant sur une parcelle pour comprendre la nature des sols !
Climat et choix des cépages
Le climat influence fortement le potentiel qualitatif d’un cépage. En Belgique, nous sommes dans une zone de climat tempéré océanique, avec un réchauffement climatique qui modifie la donne. Les journées ensoleillées se multiplient et les gelées printanières tendent à reculer, ce qui ouvre des opportunités pour les cépages plus tardifs comme le pinot noir ou le chardonnay. À l’inverse, certains cépages précoces comme le müller-thurgau, autrefois star des vignobles septentrionaux, perdent du terrain car leurs acidités exacerbées ne sont plus aujourd’hui autant recherchées.